Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La classe de 5ème A

4 janvier 2009

Séance 5 : Synthèse de la séquence

Objectif : réinvestir les connaissances

I) Les auteurs des fabliaux

Au Moyen-âge, la diffusion des textes se faisait principalement grâce à l’oral. Les textes étaient écrits, le plus souvent anonymement, en ancien français, et des conteurs les récitaient devant la Cour, accompagnés d’un instrument de musique. Ils allaient de châteaux en châteaux pour raconter leurs histoires, c’est pourquoi on dit qu’ils sont des artistes itinérants.

Il existait deux noms pour ces artistes :        - au Nord : les trouvères
                                                             - au Sud : les troubadours

Le ménestrel est un jongleur très favorisé puisqu’il loge dans le château de son seigneur, qu’il est chargé de divertir.

II) Le fabliau

Un fabliau est un genre littéraire de l’époque du Moyen-Age, qui respecte le schéma narratif, et dans lequel on trouve beaucoup d’allusions à la religion. C’est un récit court qui fait intervenir un nombre restreint de personnages. Ce ne sont jamais des héros, mais des types définis surtout par leur caractère ; ce sont toujours les faibles qui gagnent.
L’action a lieu en un temps limité mais incertain (”jadis”, “un jour”) et dans un espace restreint (souvent, la campagne).

Le narrateur qui est un troubadour (ou trouvère) intervient dans le récit, dans les formules d’introduction et de conclusion.
Le fabliau sert à la fois à faire rire le lecteur (il repose sur une ruse, un quiproquo), et à faire une critique de la société. Il comporte d’ailleurs une morale.

III) Les étapes du récit

- La situation initiale est celle du début de l’histoire. C’est une sorte d’introduction qui présente le héros, les personnages du récit, le lieu du récit…

- L’élément perturbateur est le fait qui bouleverse la situation de départ. C’est cet événement qui déclenche l’histoire.

- Les péripéties sont les différentes actions de l’histoire

- Le dénouement : un événement nouveau va survenir, qui va permettre au récit de se terminer.

- La situation finale est une conclusion au récit. Il y a soit rétablissement de la situation de départ, soit nouvelle situation.

IV) Les valeurs du présent

- Le présent de l’action : dans un récit au passé, on peut utiliser le présent pour mettre en valeur l’action et rendre le texte plus vivant : c’est le présent de narration.

- Le présent utilisé par le conteur, qui ne correspond pas au même présent que celui de l’histoire : quand le récit est au passé, le narrateur peut faire des commentaires grâce au présent d’énonciation.

- Le présent employé dans les dialogues : il évoque un fait qui a lieu en même temps que la parole, c’est le présent d’actualité (être en train de…)

- Le présent de la morale, qui donne à celle-ci une valeur intemporelle : le présent de vérité générale est employé pour une définition, un proverbe, une vérité vraie en tout temps. « Mieux vaut tard que jamais ».

Publicité
Publicité
4 janvier 2009

Séance 4 : Le quiproquo

Objectif : découvrir la spécificité du fabliau

I. Définition

“Quiproquo” vient du latin quid pro quod (”qui pour quoi” = “une chose à la place d’une autre”). Le mot désigne un malentendu dans lequel on prend une personne pour une autre. Cette technique est très utilisée au théâtre pour apporter des situations comiques.
Par extension, on parle de quiproquo pour un dialogue qui s’articule autour d’une confusion.

II. Des exemples

° Dans Brunain, la vache au prêtre, il y a un quiproquo entre le vilain et le prêtre : le vilain croit qu’il faut donner sa vache à Dieu, alors que c’est le prêtre qui veut avoir sa vache.
° Dans La vieille qui graissa la patte au chevalier, la vieille a pris l’expression “graisser la patte” au sens propre.
° Dans Estula, la confusion a lieu à cause du nom du chien, qu’on prononce “Es-tu là”. Le voleur croit que son frère lui répond, et le fils croit que le chien parle.

4 janvier 2009

Séance 3 : La vieille qui graissa la patte au chevalier, le dialogue dans le récit

Objectif : avoir une première approche du dialogue

I. L’intrigue

Une vieille a mal attaché ses vaches, qui s’enfuient et sont retrouvées par un prévôt. La vieille paye une amende pour les récupérer, mais le prévôt est malin, et ne veut pas les lui rendre. La femme va alors voir sa voisine, qui lui conseille de graisser la patte du chevalier. Mais la vieille prend l’expression au sens propre, et graisse la main du chevalier avec une tranche de lard. Finalement, le chevalier promet à la vieille de lui rendre ses vaches.

II. Le discours direct

Les règles de mise en page et de ponctuation dans un récit sont :
- aller à la ligne à chaque prise de parole
- mettre un tiret avant chaque prise de parole
- placer entre guillemets une prise de parole isolée

On peut introduire une parole par un verbe déclaratif
Elle répondit :
- Non, je n’irai pas !
On peut aussi placer après la prise de parole une proposition incise. Cette incise est séparée du discours du personnage par une virgule, un point d’exclamation ou d’interrogation. Le sujet du verbe est toujours inversé.
- Non, je n’irai pas ! répondit-elle rageusement
                            -> jamais de majuscule

Le discours direct reproduit les paroles telles qu’elles ont été prononcées

4 janvier 2009

Séance 2 : La conduite du récit

Objectif : Etudier les valeurs du présent de l’indicatif

I. Le présent d’énonciation

Le présent “veux” indique le moment de la prise de parole. On le trouve pour les interventions, les commentaires d’un narrateur dans un récit au passé.

II. Le présent de narration

Il sert à rendre le récit plus vivant, et à mettre en valeur l’action.

III. Le présent de vérité générale

Il a une valeur intemporelle, et on l’emploie dans les morales, les proverbes, le dictionnaire

IV. Le présent d’actualité

Il évoque un fait qui a lieu en même temps que la parole.

3 janvier 2009

Séance 1 : Brunain, la vache au prêtre

I. Contextualisation du fabliau

MOYEN - AGE

Châteaux forts
guerres
chevaux
paysans
rois
chevaliers
bourgeois
l’église
le FOU :
- raconte des histoires
- fait rire la Cour
- jongle
- joue de la musique

On trouve aussi
- des troubadours (au sud) -> langue d’oc
- des trouvères (au nord) -> langue d’oïl

II. La situation d’énonciation

L’auteur du texte Brunain, la vache au prêtre s’appelle Jean BODEL.
Dans l’histoire, “je” s’adresse à “vous”, le public.
Le narrateur intervient au début de l’histoire, pour l’introduire, et à la fin, pour la morale.

III. Se repérer

L’histoire se passe le jour de la fête de Notre-Dame, le 15 août. Les lieux sont :
- l’église
- la maison des paysans
- l’étable
- chez le curé
- dans le clos
- à nouveau chez les paysans
-> le décor est réaliste.

IV. Les étapes du récit

Situation initiale : lignes 1 à 5
Élément perturbateur : lignes 5 à 10
Actions - péripéties : lignes 10 à 22
Élément de résolution : lignes 23 à 25
Situation finale : lignes 25 à 27

V. La morale

La morale du fabliau est : Cela ne sert à rien de garder tout pour soi, mais il faut avoir de la chance pour multiplier ce qu’on a.
Le narrateur prend position pour le vilain et se moque du curé

VI. Les personnages

PERSONNAGES

CARACTERISATIONS

L’homme « un   vilain » (l.1), « le vilain » (l.6, l.11, l.18, l.24),   « sire » (l.10), « l’autre » (l.13), « ami »   (l.15)
La   femme « sa   femme (l.1, l.6), « chère sœur » (l.25)
Le   curé « le curé » (l.3, l.20), « le prêtre » (l.6, l.13, l.18), « son curé » (l.12), « beau sire » (l.13), « le curé Dom Constant » (l.16)
Brunain « Brunain, sa propre vache » (l.19), « la vache » (l.19), « la vache du prêtre » (l.21), « Brunain » (l.21) (l.18), « l’autre » (l.22), « la vache du curé » (l.24), « une autre » (l.26), « une belle vache brune » (l.26)
Blérain « notre   vache » (l.8), « la vache » (l.12), « la bête du   vilain » (l.19) « Blérain »   (l.14, l.21, l.26)

Un personnage peut être appelé de différentes façons : ce sont des substituts lexicaux.

Publicité
Publicité
3 janvier 2009

SEQUENCE 1 : LES FABLIAUX, DES RECITS POUR RIRE

SEQUENCE 1 : LES FABLIAUX, DES RECITS POUR RIRE

OBJECTIFS

Lecture
- distinguer les notions de récit et de discours
- reconnaître les interventions du narrateur
- reconnaître un quiproquo

Lexique
- avoir une première approche du monde médiéval

Langue
- les valeurs du présent de l’indicatif
- opposition sens propre / sens figuré
- le discours direct

Oral
- lecture expressive d’un fabliau (par groupe)

Ecriture
- écrire un fabliau qui mêle récit et dialogue

TEXTES LUS

- Brunain, la vache au prêtre
- La vieille qui graissa la patte au chevalier
- Estula
- Brifaut
- Les Perdrix

Publicité
Publicité
La classe de 5ème A
Publicité
Publicité